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lucien rebatet - Page 2

  • Par temps sombre, toutes les polices sont grises...

    « Il serait curieux de tenir la statistique des polices actuelles dont le nombre atteindra bientôt la dizaine, chacune espionnant l'autre ou une nouvelle catégorie de citoyens au profit d'un clan, mais se contrefichant de faire obéir l’État. »  Lucien Rebatet, Les Décombres

    Les éditions Perrin viennent de publier Polices des temps noirs un imposant dictionnaire établi par Jean-Marc Berlière. Historien, professeur à l'université de Bourgogne, jean-Marc Berlière est spécialiste de la police. Il a publié, notamment avec Franck Liaigre, plusieurs livres importants et décapants sur la période l'Occupation et de l'immédiate après-guerre comme Ainsi finissent les salauds (Robert Laffont, 2012), Liaisons dangereuses (Perrin, 2013), Liquider les traîtres (Robert Laffont, 2015) ou encore Camarades la lutte continue ! (Robert Laffont, 2015).

     

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    " La « police » qui est au centre de ce travail est à comprendre au sens le plus large, soit les polices proprement dites – françaises, allemandes, officielles et officieuses, en uniforme ou en civil, de zone libre ou occupée –, mais aussi les organes d’une chaîne répressive que l’occupation allemande, les nazis et le caractère autoritaire de Vichy ont multipliée et à laquelle participent des catégories innombrables : douaniers, gardiens de camp et de prison, agents de la police économique… Enfin, comment oublier toutes ces « officines », ces « milices », ces « services », généralement officieux, travaillant au service des Allemands, des partis ou groupuscules collaborationnistes et responsables de tant de drames dans la Résistance ? Histoire, organisation, missions, effectifs, armements, répartition géographique, mais aussi concurrences, tout est ici remarquablement décrit et analysé.
    Néanmoins ce livre a l’ambition d’être aussi un outil de réflexion, de synthèse, n’évitant pas les questionnements gênants le plus souvent soigneusement contournés, les contradictions, les hypothèses iconoclastes ou politiquement incorrectes parce qu’elles dépassent le manichéisme attaché à cette période, au sujet d’acteurs qui ne sont réductibles à aucune opposition simpliste. Jean-Marc Berlière offre ainsi une somme exceptionnelle, appelée à faire date, sur toutes les forces de police durant la Collaboration. "

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  • Robert Denoël, un destin...

    Les éditions Dualpha viennent de publier une biographie signée par Jean Jour et intitulée Robert Denoël, un destin, avec une préface de Marc Laudelout, directeur du Bulletin célinien. Liégeois, Jean Jour est journaliste et spécialiste de Simenon.

    Sur l'assassinat de Robert Denoël, qui n'était pas seulement l'éditeur de Céline mais aussi celui de Rebatet, avec Les Décombres, on pourra lire utilement l'enquête de Anne-Louise Staman, Assassinat d'un éditeur - Robert Denoël 1902-1945 (e/dite, 2005).

     

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    " La carrière d’éditeur de Robert Denoël débute le 30 juin 1928 et s’achève le 2 décembre 1945. Durant ces dix-sept années d’activité, il a publié quelque 700 livres à différentes enseignes.

    Il fût l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline et pour cela, assassiné à la fin de la IIe Guerre mondiale.

    Qui était vraiment Robert Denoël ? On trouvera des réponses à la question dans cette enquête ; Jean Jour s’est attaché à remonter aux sources, tout homme étant le fruit de ses origines et de son éducation.

    Pour cette figure secrète et sulfureuse de l’édition, il s’agissait de s’affranchir d’un milieu provincial figé : celui de la bourgeoisie catholique des années vingt : à travers son existence tumultueuse, ce sont tous les dessous terribles de l’édition, des années de guerre, des règlements de comptes politiques et financiers qui nous sont racontés avec talent par un auteur qui n’a cure du politiquement correct. "

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  • Romantisme fasciste...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de rééditer un ouvrage de Paul Sérant intitulé Le romantisme fasciste avec une préface d'Olivier Dard. Journaliste et intellectuel de droite non-conformiste, mort en 2002, Paul Sérant a publié de nombreux essais, dont Les dissidents de l'Action française (Pierre-Guillaume de Roux, 2016).

     

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    « Ce livre n’est pas une étude sur le fascisme en général, ni une étude sur les mouvements politiques français qui s’inspirèrent de Mussolini ou de Hitler. C’est une étude sur la pensée politique de six écrivains français, très différents par leurs personnalités comme par leurs œuvres, mais qui, dès avant la guerre, se rejoignirent par leurs réactions devant les événements français et internationaux : Alphonse de Châteaubriant, Abel Bonnard, Louis-Ferdinand Céline, Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach et Lucien Rebatet. [...] On verra pourtant qu’ils se caractérisent, dans des registres divers, par le lyrisme, et que leur attitude politique se confond en grande partie avec la recherche d’un nouveau style de vie collective, d’une poétisation de l’ordre politique et social. […] Le commentaire des textes choisis est réduit au minimum nécessaire pour la compréhension du lecteur et ce n’est qu’au terme du livre qu’on trouvera mes réflexions personnelles sur les sujets évoqués auparavant. »

    Paru en 1959, le livre eut alors un indéniable retentissement et continua longtemps d’être cité ici ou là dans les synthèses sur le fascisme. Pourtant, une fois épuisé, il ne fut pas réédité. Alors même que se multipliaient les publications concernant les écrivains et les sujets ici étudiés. Or leur abondance n’enlève rien à l’acuité du regard qu’a posé sur eux Paul Sérant. Lire aujourd’hui Le Romantisme fasciste garde tout son intérêt. Magistralement préfacé par Olivier Dard, enrichi en annexe par l’« Introduction à la littérature “fasciste” » de Jean Turlais et complété par une bibliographie de Paul Sérant signée Alain de Benoist, il est mis à la disposition du public contemporain avec tous ses atouts.

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  • Intra muros...

    Les éditions Via Romana viennent de publier le journal de prison de Pierre-Antoine Cousteau sous le titre Intra muros. Journaliste, plume de Je suis partout depuis les débuts du journal et ami de Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau a cosigné avec lui Dialogues de vaincus (Berg international, 1999), tirés des échanges qu'ils ont eu au cours de leurs huit années de captivité, après leur condamnation pour faits de collaboration.

     

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    " Incarcéré à Fresnes le 12 janvier 1946, Pierre-Antoine Cousteau ne retrouve la liberté que le 18 juillet 1953, et son premier acte d'homme libre est d'aller fleurir la tombe de sa maman disparue, à Saint-Andréde-Cubzac. Mais quelle est donc sa vie de captif, durant ces 17 mois à Fresnes dont 141 jours aux chaînes, et 7 ans à Clairvaux et Eysses ? Le journal inédit publié ici, soixante ans après sa mort prématurée à 52 ans de suites d'un cancer lié à sa détention, dévoile le rude quotidien du journaliste et de ses compagnons d'infortune, resté droit dans ses bottes et attentif au monde extérieur. Devenu l'intime de Lucien Rebatet, l'ancien rédacteur en chef de Je suis partout lit et écrit. Il lit énormément et exprime son bonheur à découvrir Proust, Rivarol, Aymé, Wilde, Shaw, Huxley, Nietzsche, France, Dostoïevski, Machiavel, Hemingway, Anouilh, Laurent, Mohrt, Koestler, etc., et écrit plus encore, « il écrit plus librement qu'il n'eût pu le faire en homme libre » : ses réflexions devant la mort, Dieu, les religions, la démocratie, la poésie, la littérature, le bagne, la fidélité à ses engagements, et son pessimisme souriant se retrouvent aussi en des pensées et aphorismes où se concentre son regard sur la vie. Il écrit ce qu'il est. Le résultat, outre ses lettres à son épouse Fernande et à son frère le célèbre commandant Cousteau, c'est ce journal, Intra muros, qui n'est de fait pas un journal comme les autres mais une chronique de huit ans d'éditoriaux du plus haut intérêt. Une comédie humaine sans concession pour ses contemporains, juges, politiques, écrivains et journalistes, acteurs ou témoins de l'effondrement de l'Occident moderne. "

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  • La gloire des maudits...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier un nouveau roman de Nicolas d'Estienne d'Orves intitulé La gloire des maudits. Auteur de nombreux romans, dont Les Fidélités successives (Albin Michel, 2012), Nicolas d'Estienne d'Orves est auusi l'ayant-droit de Lucien Rebatet...

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    " Fille d'un collaborateur exécuté sous ses yeux à la Libération, Gabrielle Valoria doit écrire la première biographie de Sidonie Porel. Mais qui est vraiment Sidonie Porel ? La plus célèbre romancière de son époque ou une imposture littéraire ? Une grande amoureuse ou une manipulatrice ? En plongeant dans le passé de cette femme qu'elle craint et qu'elle admire, Gabrielle découvre un univers où grouillent les menteurs et les traîtres. Ecrivains, politiciens, journalistes, prostituées, grands patrons : tous cachent un secret qui tue... Dans Les Fidélités successives (Prix Cazes-Lipp), Nicolas d'Estienne d'Orves explorait les ambiguïtés de l'Occupation, avec La Gloire des maudits, il s'attaque aux mensonges de l'après-guerre. Ce tableau romanesque d'une France au lendemain du chaos, où l'on croise les grandes figures du Paris intellectuel et artistique des années 1950, montre que le passé nous rattrape toujours et que les guerres ne se terminent jamais. "

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  • Rebatet et Les Deux étendards...

    Les éditions Via Romana viennent de publier l'Etude sur la composition des Deux Etendards, un texte inédit, écrit par Lucien Rebatet sur la base de ses notes de travail rédigées au cours de la rédaction, longue et compliquée, de son roman Les Deux étendards. Ce document, indispensable à tous les admirateurs de ce chef d’œuvre, a été édité, présenté et annoté par Pascal Ifri, universitaire américain, spécialiste de l’œuvre de Rebatet et auteur, notamment de Les Deux étendards de Lucien Rebatet - Dossier d'un chef d'oeuvre maudit (L'Age d'homme, 2001) et de Rebatet, (Pardès, 2004).

     

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    " François Mitterrand divisait le monde entre « ceux qui avaient lu Les Deux Étendards et ceux qui ne l'avaient pas lu ». Le roman de Lucien Rebatet (1903-1972) est pourtant un ouvrage tabou depuis sa parution en 1952 chez Gallimard. Et malgré ses 20 000 exemplaires écoulés, il demeure selon Georges Steiner « l'un des chefs d’œuvre secrets de la littérature moderne ». Les Deux Étendards n'aborde pourtant pas la politique mais l'amour, la religion et l'art. Son intrigue a pour protagonistes trois jeunes gens : Michel, le double de l'auteur qui dans les années vingt rejette son éducation cléricale et monte à Paris pour se consacrer à l'art et à la séduction ; Régis, son ami d'enfance qui habite Lyon où il étudie pour intégrer la Compagnie de Jésus, et Anne-Marie, lycéenne pure et mystique qui vit une relation, telle Héloïse, avec ledit Régis Ce qu'il en advient constitue le nœud et le génie d'un roman qui éclaire subtilement le sort de notre condition humaine. Étude sur la composition des Deux Étendards, rédigé à Clairvaux derrière les barreaux, entre 1950 et 1951, est un document inédit, unique et fascinant qui lève le voile sur le processus intime de la création romanesque à travers l'histoire d'une œuvre et de sa gestation. C'est le roman d'un roman, qui se lit comme un roman."

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